Entreprises flamandes recherchent main d’œuvre bruxelloise

Communiqué de presse

La Région bruxelloise et la Flandre ont signé en juin 2021 un nouvel accord de coopération visant à augmenter le nombre de Bruxellois travaillant en Flandre. Première réalisation de cet accord : une analyse conjointe du marché de l’emploi bruxellois et de sa périphérie.

La Flandre recherche des bras ! En effet, le marché de l'emploi flamand est confronté à des tensions importantes dues notamment au vieillissement de sa population. Bruxelles, quant à elle, dispose d’une importante réserve de main d’œuvre et d’une population très jeune. 

Encourager plus de Bruxellois à aller travailler en périphérie bruxelloise, c’est donc du win-win. Ils sont d’ailleurs de plus en plus nombreux à traverser les frontières bruxelloises chaque matin pour aller travailler en Flandre. « D’autant que la Flandre offre de nombreux postes d’emploi peu qualifiés. Les bassins industriels ont quitté Bruxelles pour aller s’installer sur des territoires moins densément peuplés, autour de la capitale mais sont toujours à la recherche de main d’œuvre, souvent peu qualifiée », analyse le Ministre bruxellois.

Le nombre de Bruxellois allant travailler en Flandre a augmenté de près d'un quart (+23,4%) au cours de la période 2014-2019 pour atteindre 50.761 personnes en 2019 contre 41.146 en 2014. Cette hausse est d’ailleurs plus prononcée dans le Brabant flamand (+25,9%) et dans la Région d’Hal-Vilvorde (+26,3%).

Et ces chiffres ne pourront qu’augmenter à l’avenir puisqu’il existe encore un potentiel de croissance. Celui-ci concerne principalement les Bruxellois peu qualifiés. En Région bruxelloise, économie de service, on compte plus de 60% de postes de travail hautement qualifiés. Le nombre d'offres d'emploi pour les travailleurs peu qualifiés y a diminué de près de 50 % au cours de la période 2015-2019, tandis que le nombre d'offres d'emploi pour les travailleurs moyennement et hautement qualifiés a fortement augmenté. En Flandre, en revanche, on dénombre de nombreuses offres d'emploi pour les chercheurs d'emploi peu qualifiés. Par exemple, dans le Brabant flamand, ces offres ont augmenté de près de 30 % entre 2015 et 2019.

Or, il y a trop peu de jeunes flamands de 20-29 ans (780.531) qui intègrent le marché pour remplacer tous les Flamands de 55-64 ans (907.790). La réserve de main-d’œuvre bruxelloise relativement jeune peut y faire face. Par ailleurs, l’emploi intérieur augmente de 2014 à 2019 de manière plus importante en Flandre (8,1%) qu’à Bruxelles (3,9%). On observe des tensions sur le marché de l'emploi en Flandre, ce qui offre des opportunités d’emploi réelles aux Bruxellois.

Cependant, des efforts sont nécessaires pour guider les chercheurs d'emploi bruxellois vers le marché du travail de la périphérie flamande. Ceux-ci sont confrontés à certaines barrières, notamment la langue, la mobilité et les compétences requises, pour obtenir un emploi.

« Actiris travaille d’arrache-pied pour sensibiliser les chercheurs d’emploi bruxellois aux diverses opportunités qui existent en Flandre et plus particulièrement en périphérie bruxelloise. Ce bassin économique important propose beaucoup d’offres d’emploi qui correspondent particulièrement bien aux compétences des chercheurs d’emploi bruxellois. Nous continuerons de travailler étroitement avec le VDAB pour développer de nouvelles solutions et renforcer celles déjà existantes », assure Cristina Amboldi, Directrice générale d’Actiris.

« Il y a aussi les freins mentaux qui empêchent les Bruxellois de décrocher un emploi en Flandre. Certains s'imaginent que la périphérie, c'est loin, ou qu'il faut un diplôme de langue. C’est évidemment des biais », conclut le Ministre bruxellois.

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Pauline Lorbat – 0485 89 47 45