Insécurité à Bruxelles et grande délinquance

Extrait de presse
Extrait de presse, rtbf : "Débat de six têtes de liste sur l'insécurité à Bruxelles où se livre une guerre de narcotrafiquants !"

Extraits de l'article publié par la RTBF :

La série effrayante de fusillades, liées au trafic de drogue, atteint un niveau jamais connu à Bruxelles. Dans les quartiers, les habitants, qui assistent à ces échanges de tirs, parlent de « zones de non-droit » car rien ne leur semble pouvoir stopper cette spirale de violence. Six têtes de listes aux élections régionales débattent de cette problématique.

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 Monsieur Clerfayt, que faut-il mettre en place pour renforcer la sécurité dans les rues de Bruxelles ? La réaction du gouvernement est-elle suffisante?

Bernard Clerfayt : D'abord, je salue l'engagement des polices locales ainsi que des communes qui financent les services de police actuellement sur le terrain. Pourquoi Bruxelles manque de policiers ? Parce que les communes ne savent pas payer plus. Depuis 20 ans, l'État fédéral finance moins bien la police à Bruxelles qu'ailleurs. J'ai pris les derniers chiffres de fin 2023 : 50.000 euros en moyenne par policier dans le pays, mais 35.000 euros à Bruxelles ! Les polices zonales reçoivent un tiers d'argent en moins que dans le reste du pays. C'est scandaleux ! L'État fédéral fait des économies sur notre dos. Pour mener une politique policière et de poursuite contre la grande délinquance, il faut aussi qu'il y ait un parquet qui suive les dossiers. Mais au parquet de Bruxelles, il manque un quart de juges pour des raisons budgétaires mais surtout linguistiques et communautaires. Cela fait 20 ans que le parquet est plus lent dans le suivi des affaires, aussi bien criminelles que familiales. J'entends ici des partis, qui sont au gouvernement fédéral, mais qui ne défendent pas suffisamment Bruxelles dans des matières aussi importantes. Même dans le dossier de migration (qui n'est pas toujours lié à l'insécurité), le gouvernement fédéral laisse traîner des milliers de personnes en rue autour des gares. L'accueil des migrants n'est organisé qu'à Bruxelles. Tous les problèmes sont concentrés sur Bruxelles qui reçoit moins de moyens dans les matières régaliennes. Nous réclamons un investissement massif dans la justice et la police. Nous voulons aussi l'installation d'un « parquet financier » qui puisse suivre toutes ces affaires de grande criminalité. Enfin, il y a deux niveaux de police en Belgique : fédérale et locale. Quand il y a de l'insécurité à Anvers ou à Charleroi, ce n'est pas le Ministre-Président qui s'en occupe mais bien le Ministre de l'Intérieur. […]